Imprudence en foret ... [PV - Alix et Zanar]

Pas un seul instant Alix n'arrêta sa course. Elle était obnubilé par le fait que sur la plage, Lyzaël restait inconscient et qu'elle ne devait pas perdre de temps. La jeune fille passa rapidement la plage, laissa derrière elle l'activité des marins et très vite l'orée du bois. Elle avait observé rapidement les quelques plantes qui y poussaient en passant et une chose était sure : elle devait s'enfoncer plus profondément dans la foret pour trouver ce qu'elle cherchait.

Ce fut une main sur son épaule qui l'arrêta. Elle était pourtant persuadée que personne ne l'avait suivi et poussa vite un cri de terreur. "Mais qu'est ce qui m'a pris ? L'épisode du Naga ne m'a donc pas suffit ?" se morigéna-t-elle, hésitant à se retourner, préférant ne pas savoir quelle créature se trouvait derrière elle.

« Dame Alix, votre témérité n'a d'égal que votre vitesse à la course... Cette forêt est dangereuse. Vous n'auriez pas du vous élancer ainsi en son sein. Mais, à présent que nous y somme, autant chercher les plantes dont Messire Lyzaël à besoin. Je me charge de votre protection, soyez sans crainte. »

Zanar. Alix ne put retenir un soupir de soulagement. La jeune fille se retourna lentement et observa l'homme qui lui faisait face. Il était plus âgé, plus mature, c'était indéniable. Il avait vécu tellement plus de choses qu'elle … Mais Alix n'avait toujours écouté que son cœur. D'abord en fuyant devant le Naga. Ensuite en se précipitant dans cette maudite foret qu'elle haïssait déjà pour trouver de quoi aider Lyzaël. Si elle remercia d'un signe de tête Zanar de bien vouloir assurer sa sécurité, elle ne voulu pas s'ouvrir à lui sur ses motivations à se précipiter dans la foret. Selon elle, il ne comprendrait pas. Elle le voyait comme un homme sympathique, courtois, mais froid. Elle haussa donc les épaules. Quand elle ouvrit la bouche, ce fut pour dire la chose la plus inutile qui semblait.

- Vous savez, j'ai grandis dans la ferme de mes parents. Je n'ai jamais vu autre chose avant d'être forcée à partir. Je suis une simple paysanne et n'ai rien d'une Dame. Je serai sans doute plus tranquille et plus à l'aise si vous m'appeliez simplement Alix .… murmura-t-elle en se détournant.

Elle n'en dit pas plus et s'agenouilla directement, se mettant à examiner les plantes qui s'étalaient à ses pieds.

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Zanar ne put que sourire face au sursaut d'Alix. Il n'avait point voulu l'effrayer et regrettait de l'avoir fait, mais il était amusé par l'innocence de la jeune fille.

Il s'était, par la suite, empressé de prendre la parole afin de la rassurer, mais le malaise qu'il ressentait depuis son arrivée s'était accentué en pénétrant dans la forêt et à présent, c'était lui qui ressentait la peur. Il ne pouvait l'expliquer, mais il avait l'impression que la-dite forêt l'observait, le détaillait, le scrutait... Il se sentait étudié mais en ignorait la raison …

« Vous savez, j'ai grandis dans la ferme de mes parents. Je n'ai jamais vu autre chose avant d'être forcée à partir. Je suis une simple paysanne et n'ai rien d'une Dame. Je serai sans doute plus tranquille et plus à l'aise si vous m'appeliez simplement Alix .… »

Zanar ne comprenait pas sa requête. Il voyait en la jeune fille une « Dame » et il ne pouvait la nommer autrement …

« La valeur d'une personne ne se mesure pas à la qualité de son sang, ou à un quelconque rang social. J'ai croisé des roturiers dont la valeur était supérieur à celle de beaucoup de noble. Et ce que je vois en vous c'est une Dame. Une Dame dont la valeur n'a d'égale que la taille de son cœur. Je ne puis donc point accéder à votre requête, j'en suis navré... »

C'est alors qu'un bruit étrange retentit par derrière un buisson épineux. Une sorte de feulement rauque qui n'augurait rien de bon...
Par réflexe, Zanar, qui avait dégainé son épée à son arrivée, brandit sa lame en direction du son et intima silencieusement à Alix de se tenir tranquille.

*Quel est ce nouveau maléfice ? * pensa le jeune noble.

L'attente parue durer des heures et quand, enfin, la créature daigna se révéler, Zanar ne put réprimer un frisson face à pareille horreur.

Elle ressemblait à un gros félin, mais son visage … La chaire y semblait à vif et encadrait une mâchoire dont les crocs acérés n'aspiraient qu'à déchirer la peau de ses victimes. Sa tête était allongée et étroite et la créature mesurait environs cinq pied de long. Son corps était recouvert d'une épaisse fourrure grise, tachetée par endroit et ses pattes s'achevaient par des griffes qui n'avaient rien à envier aux crocs...

Zanar déglutit avec difficulté. Il était saisi par la peur, comme quiconque l'aurait été face à une telle créature sortie tout droit d'un cauchemar...

*Tu dois protéger Alix à tout prix ! *

Ce fut cette pensée qui allait être son salut. Il jeta un rapide coup d'œil à la jeune fille et sentit monter en lui un sentiment puissant qui allait bientôt chasser la peur.
Oh oui, il allait la protéger. Oui, il allait se battre contre cette vision d'horreur et il allait la terrasser.
Il réaffirma sa prise sur la poignée de son épée et contracta ses muscles, prêt à bondir à l'attaque.

« Créature ! Prépare toi à rejoindre les abysses infernaux qui t'ont engendrés ! » vociféra le jeune noble.

A ces mots, Zanar se précipita sur la créature l'arme à la main. Son regard avait changé. La compassion, la tristesse, la joie... Toute ces émotions avaient disparues pour laisser place à une sauvagerie sans borne. Un feu nouveau brûlait dans ses yeux. Le feu ardent de la bataille qui appel le sang...
Oui, un sentiment nouveau avait chassé la peur. Ce sentiment, c'était la haine...

Alix ne mit pas longtemps à trouver ce qu'elle cherchait. De nombreuses herbes qu'elle connaissait bien poussaient ici. Elle se servait de certaines d'entre elle pour teindre du tissus, d'autres pour des infusions. La menthe sauvage poussait dans cette forêt sans limites, lui semblait-il. Son odeur, très forte, aiderait sans soucis Lyzaël à reprendre ses esprits. "Génial ! Nous n'auront pas pris beaucoup de temps." pensa-t-elle. Satisfaite, elle s'apprêtait à dire qu'ils pouvaient se rendre sur la plage lorsque la réponse de Zanar se fit entendre.

« La valeur d'une personne ne se mesure pas à la qualité de son sang, ou à un quelconque rang social. J'ai croisé des roturiers dont la valeur était supérieur à celle de beaucoup de nobles. Et ce que je vois en vous c'est une Dame. Une Dame dont la valeur n'a d'égale que la taille de son cœur. Je ne puis donc point accéder à votre requête, j'en suis navré... »

Stupéfaite, la jeune fille se releva. L'homme était tout à fait sérieux, et Alix comprit qu'elle s'était trompé sur son compte. Il était peut être froid. Cela ne l'avait en aucun cas empêché de comprendre qu'elle ne suivait pas la logique de la raison mais celle, unique, que lui dictait son cœur. Surprise, elle se promit d'être plus attentive aux autres. Elle hésitait à répondre quant un feulement se fit entendre. Zanar avait tiré son épée, mais le geste qu'il fit à l'intention d'Alix ne la rassura nullement. Elle recula de quelques pas, trébucha, tenta de se relever quand le monstre fit son apparition.

Elle pensa tout d'abord à un félin. Mais le visage, dépourvut de peau, la chaire à vif, ne collait pas. Les yeux rouges sangs de la créature se tournèrent un bref instant vers elle, pauvre victime déjà à terre, avant de se poser sur Zanar. Zanar. Elle senti un imperceptible changement chez lui. Il semblait plus ... violent. La phrase qu'il adressa à la créature acheva de persuader Alix qu'elle avait raison.

« Créature ! Prépare toi à rejoindre les abysses infernaux qui t'ont engendré ! »

Une haine incroyable semblait émaner de lui et Alix recula encore d'avantage. Zanar se précipita sur la chose sans nom qui lui faisait face, sans hésiter, comme imperméable à la peur qui paralysait la jeune fille. Alix ferma les yeux. Ce qu'elle entendit du combat, ce ne furent que des bruits sourds. Chutes, lame, du moins elle l'espérait, plongée dans la chair, respiration hachée, grognement bestiaux. La jeune fille, recroquevillée sur elle même, se prit à espérer de tout cœur qu'ils s'en sortent tous deux vivants.

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Premier coup de griffes, le combat s'amorce. Deuxième coup évité, la créature a frôlé le torse du jeune noble.

*Je crois que cette engeance possède une force démesurée... Un seul coup pourrait m'être fatal, je dois être particulièrement attentif et ne pas la laissée approcher. Pensa Zanar.*

Zanar affirma sa prise sur la poignée de son épée et repartis à l'assaut. La créature l'attendais de pied ferme et les deux opposants débutèrent un concerto de rugissements et de bruit métalliques d'armes s'entrechoquant.

Le jeune noble tenta une feinte en lançant la lame à l'assaut par la droite avant de placer un coup sur la gauche grâce au kriss dissimulé dans sa botte droite.
La tactique aurait pu fonctionné si la créature, grâce à sa force colossale, n'avait pas envoyée l'épée se figer dans le sol, à plusieurs mètres du lieu de l'affrontement.

D'une pirouette, Zanar parvint à s'extraire des griffes de la créature et à se mettre hors de portée.

Il était indemne mais désarmé ce qui le plaçait en fâcheuse posture face à une créature avide de chaire qui n'avait besoin que de ses griffes et crocs pour le mettre en pièce.

*Calmes toi... Respires profondément... Ressent... Ne penses pas... Fis toi à ton instinct... Cette créature est vivante. Elle peut donc être tuée. Je dois garder mon calme, contrôler mon âme en direction de ce combat pour éviter le drame... Animer les flammes, retrouver mes armes, ce qui on fait en moi, bien d'autre fois couler des larmes ! *

A cette pensée, la flamme dans ses yeux se mit à luire d'une lueur sauvage. Il se précipita vers son épée tandis que la créature bondissait vers lui toute griffes et crocs dehors, prête à le déchiqueter. La bête était beaucoup plus rapide que lui et se retrouva à porté d'attaque bien avant que Zanar fut en mesure de récupérer son arme. Alors que l'engeance brandissait son énorme patte griffue afin de mettre un terme à la vie de sa proie, elle poussa un hurlement à faire dresser les cheveux sur la tête des vivants et des morts, avant de s'effondrer sur le jeune noble.

La scène resta figée quelques secondes, puis il y eu de nouveau du mouvement. Zanar s'extirpa de dessous la créature. Il était couvert de sang, de la lame du Kriss, qu'il était parvenu à enfoncer de justesse dans la gorge de l'engeance, jusqu'à ses vêtements qui avait pris une teinte sombre.
La créature respirait encore et Zanar marcha lentement jusqu'à son épée.

« La marche du vertueux est semée d'obstacle qui sont les entreprises égoïstes, que fait sans fin, surgir l'oeuvre du Malin. Béni soit il, l'homme de bonne volonté, qui au nom de la charité, se fait le berger des faibles qu'il guide dans la vallée d'ombre, de la mort et des larmes car il est le gardien de son frère et la providence des enfants égarés... »

Zanar saisit le manche de sa lame et l'extirpa du sol, dans lequel elle était venue se figer, puis se dirigea lentement vers la créature.

« J'abattrais alors le bras d'une terrible colère ! D'une vengeance furieuse et effrayante sur les hordes impies qui pourchassent et réduisent à néant les brebis de Dieu... »

Arrivé aux côtés de l'engeance, le jeune noble plongea son regard dans celui de la bête agonisante et y lu la haine et le mépris.

« Et tu connaitras pourquoi mon est l'éternel, quand s'abattra sur toi la vengeance du Tout Puissant !!!! »

A ces mots, Zanar enfonça sa lame dans le crane de la créature qui poussa un dernier râle d'agonie avant de cessé de respirer.

Le jeune noble récupéra son arme et s'effondra sur le sol, épuisé. Le combat avait été bref mais éprouvant et il avait grand besoin de reprendre son souffle.
Il tourna la tête vers la jeune fille qui l'observait.

« Il n'y à plus rien à craindre, Dame Alix. Tout danger est écarté à présent. »

Alix n'avait pas osé ouvrir les yeux, redoutant l'inconcevable, ne parvenant pas à chasser de son esprit l'image du corps de Zanar étendu sans vie et les yeux rouges sang de la bête fixés sur elle. Quand elle avait trouvé le courage d'entre ouvrir les paupières, une vague de soulagement déferla sur elle. La bête était à terre, Zanar debout au dessus d'elle. Il enfonça son épée dans le crane de la chose sans nom. Le râle que la bête poussa surpris Alix, qui sursauta. "C'est fini." soupira une petite voix dans son esprit. Elle ferma un instant les yeux de soulagement. Quand elle les rouvrit, Zanar était à terre. Elle se précipita vers lui.

« Il n'y à plus rien à craindre, Dame Alix. Tout danger est écarté à présent. »

La jeune fille n'en était pas sure, mais elle ne dit rien. Si cette bestiole avait pu les rattrapper, une autre le pouvait tout aussi bien. Elle observa le visage de Zanar. Il avait quelques coupures, rien de grave, rien de profond, mais qu'il fallait néanmoins désinfecter. Il fit mine de se relever, elle l'en empêcha.

- Ne bougez pas. Vous vous occupez de tuer les monstres, je vous soigne. C'est le moindre de choses que je puisse faire.

Les rugissements de la bête ayant pris fin, Alix senti la foret renaître autour d'elle. Le silence qui aurait dû habiter son esprit suite au duel laissait place à un concert d'oiseau. La jeune fille, tentant d'apaiser les battements incontrôlés de son cœur, se mit à chercher autour d'elle. Les plantes poussaient à profusion mais elle savait pertinemment qu'une seule ne serait réellement efficace pour désinfecter les blessures de Zanar : la feuille du roi. Cette plante poussait à profusion aux abords de la ferme de ses parents, mais ici ? Elle ne savait pas. Un ruisseau glougloutait tout près d'elle, elle n'aurait donc pas de mal à infuser les feuilles ... si elle en trouvait ! Ce fut par hasard qu'elle mit le doigt dessus. Si Zanar n'avait pas bougé, elle ne se serai pas retourné ... et n'aurai pas vu la petite plante qui poussait juste à coté de lui.
Attrapant trois feuilles en vitesse, elle se précipita en direction du ruisseau, quelques mètres plus bas. Alix déchira un morceau de son jupon pour recueillir un peu d'eau et plongea les feuilles dans l'eau. Quand elle revint, Zanar n'avait pas bougé. Elle posa le tissu humide sur le front de l'homme.

- Les feuilles seront bientôt suffisamment gorgées d'eau. Cela va désinfecter vos plaies.

Quelques minutes plus tard, les feuilles étaient prêtes. Alix les posa délicatement sur ses plaies et s'assied à côté de Zanar. Il n'y avait plus qu'à attendre que la feuille de roi fasse effet et que Zanar récupère.

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Zanar laissa Alix s'activer pour lui venir en aide. La guerre lui avait enseigné de pas refuser de l'aide a cause de notions futiles telles que la fierté ou l'orgueil.
Et la jeune Alix était douée.

Alors qu'elle préparait un cataplasme à base d'herbe, le jeune noble repensa à son combat. Il avait affronté une créature qui semblait tout droit sortie des enfers. Ce regard emplis de haine … Il ne pourrais jamais l'oublier.
C'est alors qu'une idée des plus effrayante vint frapper son esprit. Cette créature n'était surement pas la seule à hanter cette île.
Les réfugiés étaient en danger. Il fallait les protéger coute que coute.

Alors qu'il était plonger dans ses pensée, Alix revint et lui appliqua un linge humide sur le front avant de déposer des herbe sur les petites plaies qui parsemait son visage.

Les herbes lui firent l'effet d'une gorgée d'alcool fort qu'on verserais sur une plaie et Zanar ne put réprimer un sursaut. Il ne s'attendait pas à subir cet effet.
Puis, la douleur fis place à une absence de sensation puis, progressivement, à une douce chaleur.

« Dame Alix, votre talent d'herboriste est un don divin. Je me sens nettement mieux. Si vous avez trouvé de quoi aider Messire Lyzael, je vous propose de regagner la plage avant qu'une autre de ces créatures ne vienne à notre rencontre. »

A ces mots, il se releva et tendis une main à Alix afin de l'aider à se redresser puis se mit en route vers la plage, les sens aux aguets.

« Il va vraiment falloir trouver un endroit sécurisé afin d'y établir un campement et organiser des rondes de nuit... »

Alix eut un petit sourire devant le sursaut de Zanar. la feuille de roi prodiguait une étrange sensation qu'elle avait toujours assimilé à une brulure intense. La jeune fille ayant toujours été casse cou, elle avait subit ce remède de nombreuse fois et n'en gardait pas un bon souvenir ... Mais la feuille du roi n'en était pas moins une des plantes les plus à même de désinfecter et de soulager la douleur. En effet, Zanar fut vite remis sur pied.

« Dame Alix, votre talent d'herboriste est un don divin. Je me sens nettement mieux. Si vous avez trouvé de quoi aider Messire Lyzael, je vous propose de regagner la plage avant qu'une autre de ces créatures ne vienne à notre rencontre. »

La jeune fille accepta volontiers la main qu'il lui tendait pour l'aider à se relever. Elle observa un instant sa petite main dans celle, plus grande, de Zanar et se senti brusquement totalement déplacée. Elle n'avait rien à faire sur cette île. Sa place était à la ferme de ses parents, elle le savait, avec ses sœurs ... Elle glissa ses main dans ses poches, s'attendant à trouver le mouchoir d'Ada ... Rien. Il n'y avait que l'herbe qu'elle avait ramassé pour Lyzaël. Le mouchoir était resté dans son sac, sur le bateau ... Alix senti son cœur se serrer, tenta d'ignorer l'unique larme qui roula rapidement sur sa joue. "Il est trop tard pour regretter quoi que ce soit. Tu dois être forte, Alix !" Elle s'obligea à suivre Zanar qui marchait à grand pas en direction de la plage. Il semblait pensif et Alix comprit vite ce qui le perturbait.

« Il va vraiment falloir trouver un endroit sécurisé afin d'y établir un campement et organiser des rondes de nuit... »

- Je doute qu'il y ai un seul endroit sécurisé sur cette île. La foret ne semble pas très accueillante et je sais d'expérience que des Nagas peuplent les bas fonds marins. J'imagine qu'ils encerclent l'île ... Trouver un endroit sécurisé semble être parfaitement impossible sur cette île, je pense que c'est à chacun de faire attention à ce qui l'entoure ainsi qu'à avertir les autres des dangers potentiels ...

L'espace d'un instant, Alix se surpris elle-même. Elle n'avait jamais fait preuve d'une grande maturité, au contraire. Alix était une jeune fille innocente qui avait gardé au fond d'elle-même une grande part d'enfance, d'insouciance. Une partie d'elle était en train de disparaitre à tout jamais et elle ne le souhaitait pas. Ce périple à peine entamé l'avait transformé, en partie du moins. Et cela, elle ne l'avait jamais désiré. Bien malgré elle, la jeune fille laissa échapper le fond de sa pensée.

- Je n'ai rien à faire ici ...

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Zanar marchait à grand pas en direction de la plage. Une douleur dans le genou l'élançait à chaque pas – surement du au fait que l'animal l'ai complètement écrasé en s'effondrant sur lui – mais il faisait de son mieux pour l'ignorer. Ce n'était pas la première et certainement pas la dernière blessure qu'il recevrait. Tel était le destin des guerriers, tel était son destin.

"Je doute qu'il y ai un seul endroit sécurisé sur cette île. La foret ne semble pas très accueillante et je sais d'expérience que des Nagas peuplent les bas fonds marins. J'imagine qu'ils encerclent l'île ... Trouver un endroit sécurisé semble être parfaitement impossible sur cette île, je pense que c'est à chacun de faire attention à ce qui l'entoure ainsi qu'à avertir les autres des dangers potentiel"

Alix n'avait pas tout à fait tord. Cette île semblait receler mille et un dangers. Mais cela ne changeais guère de la d'où ils venaient. La guerre qui faisait rage en Bolendil était elle préférable aux dangers de cette île ? Peut être. Au moins, sur le continent, la menace était connue de tous.
Contrairement aux périls de cette île.

Mais il ne perdait pas espoir de découvrir un endroit en relative sécurité dans lequel ils pourraient établir un camp.

Alors qu'il vagabondais parmi ses pensées, Zanar entendis Alix prononcer une phrase en chuchotant moitié.

"Je n'ai rien à faire ici ..."

Il s'arrêta soudainement et fis volte face pour regarder la jeune fille dans les yeux et parla d'une voix douce et rassurante.

« Dame Alix, vous êtes dans le faux. Vous pensez que votre place n'est pas ici et pourtant c'est tout le contraire. Si vous n'aviez pas été là, qui aurait remonté le moral du combattant fatigué que je suis ? Qui se serait précipité dans cette forêt périlleuse afin de sauver messire Lyzael ? Qui aurais pansé mes plaies ?
Alix, sachez que votre place est ici. Le Créateur ne fait jamais rien au hasard, et si il à conduit votre route jusqu'à cette île, c'est que vous avez un rôle à y jouer. »

Le jeune noble caressa la joue de la jeune fille et lui offrit un sourire aussi chaleureux que possible avant de reprendre la marche.

« Allons y ! La plage est toute proche. Je peut entendre les vagues et sentir l'odeur de l'eau salée ! »

Il marcha encore quelques minutes avant d'atteindre l'orée du bois. Il s'attendait à trouver Lyzael en compagnie du marin avec lequel il l'avait laissé mais qu'elle ne fut pas sa surprise de découvrir tout un attroupement autour de lui et, à son chevet, deux jeune femme qui semblait le connaître.

*J'ai l'impression que nous sommes partis plus longtemps que je le pensais. Cette forêt m'a volé toute notion du temps ...*

EDIT d'Alix : Fin du RP. Il reprend sur la plage (Surprenantes retrouvailles.)

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